vendredi 26 septembre 2008

Rue des Grands Hommes

Dans le jardin de papa


Le Rebberg

J'ai connu cet endroit dans mon enfance, avec mes parents. Ils venaient tout juste d'acheter leur petite 4 cv Renault (verte, bien sûr). Le dimanche, nous allions souvent dans les Vosges, mais les vieux réflexes restaient : le zoo (petit paradis ), le parc Wallach (son jardin à la française) et ... la tour du Belvédère (une institution).

La trilogie mulhousienne du plaisir de vivre.

Tout le monde y allait. Après, les gens buvaient un coup au bistrot du coin, un bretzel bien salé, retour aux pénates et hop, ... au dodo (pas de télé, en 1960, seuls les riches et mon curé en avaient une). Mais mon père disait qu'on peut boire à la maison, c'est tout aussi bon et ... c'est moins cher. Du coup, je fais comme lui depuis toujours. Ça se transmet de génération en génération avec le refus du café, de l'alcool et de la cigarette (Pour mes filles, je ne voudrait pas mettre ma main au feu ...).

Longtemps fermée pour vétusté puis restauration, la tour est de nouveau accessible au public en journée (la nuit fait place aux "monte-en-l'air", mais chtt... !).

Je vous emmène pour un petit pèlerinage ...

Au giratoire du Zoo, je monte la petite rue bordée d'arbres et je m'arrête au monument des Malgré-nous, ces alsaciens enrôlés de force par les Allemands, direction le front de l'Est. Ceux qui ne sont pas morts par le fer, ont subi l'enfer des camps russes. Quelques-uns seulement sont revenus ... dont un ami de mon père qui ne s'est jamais vraiment remis de Tambov.

Quand je passe par là, je m'y arrête toujours. C'est une façon de mieux apprécier ma chance d'avoir échappé à de tels drames, et de m'aider à relativiser les tensions de la vie quotidienne.

Un peu plus loin, je grimpe vite les nombreuses (qui va me les compter ?) marches de mon Belvédère, ma grande tour "alla" Eiffel où s'offre un panorama magnifique sur les Vosges et la Forêt-Noire (de nos voisins allemands avec lesquels De Gaulle nous a finalement réconciliés).

Au fil des décénies, c'est devenu un lieu oublié, un peu secret ...
Là, je me sens bien, vivant, un peu plus grand aussi, heureux d'habiter ma ville de Mulhouse, idéalement située au "Carrefour des Trois Frontères", France, Suisse, Allemagne.
On voit bien qu'elle est blottie dans la plaine d'Alsace (presque) au bord du Rhin, dans son écrin de montagnes avec la vallée de Masevaux de mon père, et adossée au Sundgau de ma mère où j'ai passé de merveilleuses vacances d'enfant.
D'ici,il y en a qui ont vu la cathédrale de Strasbourg ...

... et même le Mont Blanc !

Hubert



................LES PHOTOS DE LA PROMENADE


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